Textes géologiques et topographique

L’éperon barré du Mont-Joly se situe à une trentaine de kilomètres au sud de Caen (Calvados), dans le canton de Falaise. Pleinement inscrit dans les marges méridionales de la plaine de Caen, il est localisé à plus de 1 km au sud-ouest de l’actuel bourg de Soumont Saint-Quentin.

Sur le plan géologique, la commune de Soumont Saint-Quentin est implantée sur le rebord méridional du synclinal d’Urville. Ce dernier, orienté selon un axe grossièrement nord-ouest/sud-est, est constitué de terrains primaires plissés, placés au contact de niveaux horizontaux plus récents appartenant au Jurassique et au Trias. Les formations ordoviciennes, marquées par une lithologie complexe, sont localisées au cœur du synclinal.

Ces terrains forment des barres rocheuses et contribuent à façonner des paysages contrastés, rythmés par la présence de crêtes mises en exergue par une érosion différentielle puissante. Ces barres sont principalement structurées par des niveaux de grès quartzites (grès armoricain, grès de May) offrant davantage de résistance aux processus d’altération. Seul le Laizon a entamé ces grès, formant une cluse au niveau de la Brèche-au-Diable. Ailleurs, les formations primaires sont restées fossilisées sous les niveaux secondaires dont le morne ordonnancement évoque indiscutablement celui de la plaine de Caen.

Le site prend appui sur un promontoire rocheux et domine la vallée du Laizon qui s’étend à 30 m en contrebas. Naturellement délimité sur trois de ses côtés par des falaises particulièrement abruptes, le Mont-Joly est caractérisé par son modelé vigoureux, déterminé localement par la nature même du sous-sol.

Charpenté par des grès armoricains, cet éperon culmine à près de 165 m et semble surgir à travers l’horizon tabulaire jurassique. En ce sens, il contraste nettement avec les reliefs environnants marqués par un modelé beaucoup plus doux.